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Escapade à Saint-Véran, la plus haute commune habitée d’Europe

Au cœur du parc naturel du Queyras, perché à 2 042 m d’altitude, Saint-Véran fait partie des plus beaux villages de France et propose une escapade dans le riche passé des Hautes-Alpes.

Publié le
Vendredi 12 mai 2023

 

St Veran, FranceOn dit de lui que c’est « le village où les coqs picorent les étoiles »… et quand on y arrive enfin, on comprend immédiatement que Saint-Véran fasse partie de la liste des plus beaux villages de France.

Hormis les animaux, le village ne compte que quelque 200 Saint-Vérannais. L’école primaire n’accueille plus que 25 enfants et il faut aller jusqu’à Guillestre pour fréquenter le collège. Commune des Hautes-Alpes, Saint-Véran est entièrement situé dans le parc naturel du Queyras, autant dire un jardin naturel à arpenter du petit déjeuner au coucher.

Pour arriver jusqu’à ce petit coin de paradis sous les étoiles, plusieurs chemins s’offrent à vous :

  • Depuis Briançon ou Gap, suivre la N94 direction Guillestre, puis prendre la direction Queyras par la D947 et la D7.
  • En train, on descend en gare de Montdauphin-Guillestre, puis navette ou taxi pour Saint-Véran, à 30 kilomètres.
  • Si vous arrivez de Marseille, direction Gap, Briançon, puis Guillestre. À Château-Queyras-Aiguilles, vous êtes presque arrivé et déjà vous en prenez plein les yeux.

Évidemment, l’équipement neige est indispensable, l’hiver, et il est toujours préférable de se renseigner sur l’état de la route et l’ouverture des cols avant de s’y aventurer. Eh oui, le paradis, ça se mérite aussi sur Terre…

Cadrans solaires de la Renaissance

Saint-Véran a su conserver son cadre ancien, notamment son organisation ancestrale en quartiers, typique des villages de montagne. Tous possédaient autrefois plusieurs fours à pain communaux (trois subsistent aujourd’hui), plusieurs fontaines et des croix de mission érigées en hommage aux missionnaires venus évangéliser ce territoire reculé.

L’habitat exprime toujours l’adaptation nécessaire des hommes à la vie en altitude :

  • Le rez-de-chaussée des maisons anciennes est construit en murs de schiste de 50 à 70 centimètres d’épaisseur, surmontés d’une sorte d’auvent fait de troncs de mélèze empilés et croisés qui servait autrefois à abriter le fourrage.
  • Attenant à ce premier espace, le « caset », tout en pierre et plus petit, abritait durant les longs mois d’hiver, sous le même toit, famille et bêtes, dont la chaleur naturelle prenait aussi soin des hommes, chacun se réchauffant du souffle de l’autre.

Chaque maison ou presque mérite une halte, et c’est déjà un plaisir de suivre la pente (ou de la ­remonter, on ne voit souvent pas les mêmes choses), admirant au passage l’un des 20 cadrans solaires muraux qui datent de la Renaissance, décorés de motifs champêtres et toujours accompagnés de ­devises sur la destinée humaine.

Un caractère rural et rustique

Bien que l’activité touristique ait pris le pas sur l’agriculture (on cultivait autrefois le seigle), Saint-Véran garde encore aujourd’hui un caractère rural et rustique, et c’est précisément ce que l’on vient y chercher.

Au centre, le musée le Soum témoigne, aujourd’hui encore, de cette vie austère. Construite en 1641, la maison est la plus ancienne du village. Elle a été transformée en un musée sur l’habitat et les traditions pastorales au XVIIe siècle. Plus largement, elle raconte la vie paysanne de haute montagne du XIXe au XXe siècle.

Questions hébergement, beaucoup a été fait et bien fait. L’office de tourisme vous proposera plusieurs formules, dans le village ou en proche bordure, des hôtels avec ou sans spa, plusieurs gîtes jusqu’à des appartements familiaux de tous standings, ainsi que plusieurs restaurants pour goûter aux nombreux produits locaux entre deux promenades ou deux activités.

Une cour de récréation de plus de 600 kilomètres carrés

Dans ce parc naturel régional du Queyras, Saint-Véran partage avec 11 autres communes du massif une cour de récréation de plus de 600 kilomètres carrés. Il ne manque donc pas de sites formidables à arpenter comme la Demoiselle coiffée, la cascade de la Pisse ou, pour les pratiquants plus aguerris, le pic de la Font Sancte à 3 385 mètres.

Ici, la nature est souveraine et propice à une multitude d’activités de plein air, selon la saison. L’été, c’est le royaume des adeptes de la randonnée pédestre de tous niveaux, mais aussi du VTT. Plus simplement, on y découvre en famille la faune et la flore locales et, pourquoi pas, la pêche en torrent. Gardiennes des lieux, les marmottes sont toujours là pour accueillir le visiteur.

L’hiver, Saint-Véran se transforme en station de ski conviviale et familiale avec, en prime, un niveau d’ensoleillement exceptionnel. Il n’est pas rare d’y croiser des colonies de vacances organisées par les municipalités de l’ancienne banlieue rouge. Trente-six kilomètres de pur plaisir, le plus grand domaine skiable du Queyras pour le ski alpin, de fond, les balades en raquettes ou les pistes de luge pour les plus petits. Quand on vous disait que c’était le paradis sur Terre…

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